Gérard Bianchi a magnifiquement détaillé cette période de la traction sur berges qui fut très active pendant une soixantaine d'années. A découvrir pour ceux qui ne connaissent pas:
http://papidema.fr/halage-mecanique.php

une époque d'expérimentations, avec ses succès & ses échecs !! Mais la traction électrique c'était génial !!
Sur l'esplanade du port de Toul, il y a 2 anciens "tracteurs", mus par des diesels à l'époque ??

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Fluctuat nec mergitur....comme l'a popularisé Le Grand GEORGES !

Ce sont deux tracteurs électriques. Les Diésel (Latil) se trouvaient sur les canaux du Centre, latéral à la Loire, Canal de Briare et quelques embranchements divers

Oui, je me souviens avoir vu des Latil dans mon enfance, sur le Roanne-Digoin.

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Certains requins m'ont dit
"On va pas te manger.
Mais travaille ton crawl,
Ce sera plus prudent !"
Splaouch !

En 1955, on avait chargé du charbon à Montceau les Mines pour l'Ile St Denis et nous étions tombés en panne en aval de l'écluse de Peseau, sur le latéral. Une panne assez grave car une dent cassée dans le réducteur immergé bloquait la propulsion. Mon père avait dû alors fabriquer un safran (lunette) pour faire ensuite appel à la CGTVN de Nevers. Un Latil nous avait alors tracté jusque StMammès où la descente de Seine s'effectua en remorque avec le"Pivert", puissant remorqueur de la Compagnie "les Oiseaux". C'est à cette époque que l'on voyait encore les derniers Berrichons, hâlés par des ânes, dont l'un d'entre eux fut le dernier de notre convoi de Seine. C'était assez marrant de le voir zigzaguer en fin de convoi et d'apercevoir les deux ânes passer leurs têtes par la fenêtre de leur écurie...Époque lointaine chargée de souvenirs indélébiles comme ces bateaux des mines de Blanzy qui assuraient la desserte de charbon de Montceau à Roanne, l'équipage logé dans une cabane posée sur la marchandise pour être ensuite déplacée en fond de cale dans le bateau une fois vide. Noirs qu'ils étaient ces pauvres gens de vivre dans ces conditions...

Un "réducteur immergé" ? Explique-nous ça, J-Claude...

Je me souviens (vaguement) avoir vu les derniers berrichons en bois sur Roanne-Digoin entre 1960 et 1970. Ils traînaient leur bachot derrière eux. Je n'ai pas eu conscience, à l'époque, d'assister à la fin de quelque chose, et je n'avais pas d'appareil photo...

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Certains requins m'ont dit
"On va pas te manger.
Mais travaille ton crawl,
Ce sera plus prudent !"
Splaouch !

Ce système avait la même particularité que ton "Blue Berry" avec l'hélice en bout de gouvernail, sauf qu'il était possible de mettre le gouvernail "à balle" tout en gardant la propulsion grâce à ce réducteur, fixé sur la coque à la sortie de l'arbre moteur. C'était une réduction d'angle en forme de Z avec 4 pignons. A la sortie basse, l'arbre d'hélice avec un cardan qui permettait, une fois vide, d'abaisser l'arbre et de plonger l'hélice dans l'eau ( système monte et baisse comme sur ton bateau). Il y a eu toute une flottille à cette époque, des divers mais aussi des bateaux de compagnie (CMTE). C'est un peu l'ancêtre du Schotel qu'on retrouvait sur les barges Solvay mais aussi sur des remorqueurs transformés en pousseurs, voire même les bacs Gillois de l'armée.
Une photo ancienne qui montre bien ce réducteur

Je comprends... pas tout. Est-ce que, quand le safran était à bal, l'arbre d'hélice l'accompagnait, ce qui ne devait pas être évident pour le cardan, voire impossible ?

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Certains requins m'ont dit
"On va pas te manger.
Mais travaille ton crawl,
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Mais oui Charles, l'arbre d'hélice étant fixé au gouvernail, il pivote grâce au pignon d'angle du réducteur tout en continuant sa rotation qui entraîne l'hélice, le cardan ne servant que pour le monte et baisse.

Au sortir de l'arbre moteur qui traverse la coque, rejoignant le carter réducteur, se trouve un pignon d'angle qui entraine un arbre vertical doté d'un autre pignon d'angle. Au bas de cet arbre, un autre pignon qui entraîne le pignon de l'arbre d'hélice sur lequel est fixé le cardan. Cet ensemble dont la partie basse du carter est pivotante est étanchée par des joints spis, la totalité du mécanisme baignant dans une huile épaisse, insoluble à l'eau la "Valvoline".

J-Claude, que veut dire "mettre à balle" ?

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Rêver un impossible rêve... rêver à l'inaccessible étoile.

Mettre à "balle ou bal" c'est placer le gouvernail à l'équerre contre la poupe
afin de pouvoir refermer les portes d'écluses ou lors d'une manœuvre de virement pour ces bateaux dit "godilles"

Dans le même thème, L'ascenseur des Fontinettes à Arques dans le pas de Calais

merci Jean-Claude, c'est très clair et j'ai appris une chose nouvelle aujourd'hui.

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Rêver un impossible rêve... rêver à l'inaccessible étoile.

Claudie, tu aurais trouvé la définition dans mon lexique : http://projetbabel.org/fluvial/b.htm#Bal

Je comprends un peu mieux, J-Claude. C'est vrai qu'avec des pignons d'angle l'hélice peut continuer à tourner même quand le safran dont elle est solidaire est à bal. La photo que tu as mise, c'est l'Aster à Saint-Léger-des-Vignes.

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Certains requins m'ont dit
"On va pas te manger.
Mais travaille ton crawl,
Ce sera plus prudent !"
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Bonjour à tous,
Jean Claude, cela s'appelle un renvoi d'angle doté de pignons coniques et qui peut avoir ou non un rapport de réduction
C'était le puriste du jour( clin d’œil au terme péniche)
Cordialement,
EG.

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Posséder son bateau ne doit pas rester un rêve